L'écho du Gecko

Une lumière allumée devant la maison, c'est le meilleur moyen pour faire sortir et contempler notre ami le Gecko.

Celui-ci, un gourmand qui avale tout insecte qui passe à proximité, est de l'espèce Gecko gecko (famille des Gekkonidae), autrement appelée gecko tockay. C'est l'espèce la plus grande de toutes, sauf éventuellement une espèce endémique de Nouvelle Calédonie (Rhacodactylus leachianus) qui peut atteindre environ 40cm.

Mais regardons d'un peu plus près ce colocataire coloré:

Le Gecko tockay est répandu dans tout le Laos, et rythme les soirées de son grand cri, qui lui a d'ailleurs donné son nom.

Ses yeux n'ont pas de paupière mobile. Juste une écaille transparente protège l'oeil, comme chez les serpents. Son iris rappelle un peu Sauron, le méchant du Seigneur des Anneaux mouahaha....

Ses pattes disposent de nombreuses écailles qui lui permettent d'adhérer à des surfaces lisses. Elles créent des interactions de Van des Waals au niveau moléculaire, ce qui donne une grande force d'adhérence à l'animal.

Sa peau est tachetée de points colorés qui peuvent varier du jaune au rouge ou au vert selon les individus.

À chaque maison son Gecko, et on est bien contents du notre !

Vie et mort des éléphants

Ca faisait longtemps qu'on avait parlé d'éléphants ici !!

On voit ici un éléphanteau de 2 semaines sous sa mère dans le village de Han dans le district de Hongsa (Sayabouli). La mise bas s'est bien passée, et l'éléphanteau est déjà plein de tonus ! Impossible de lui injecter sa micropuce d'identification, ca attendra.

Il a commencé à manger les crottins de sa mère: cela transforme sa flore digestive et le rend maintenant capable de digérer les végétaux en faible quantité. Mais il continuera à têter sa mère pendant plus de 2 ans. À 3 ans, l'éléphant sera baptisé d'un nom et un cornac sera officiellement désigné. Alors commencera un long entrainement aux techniques de traction et aux commandes traditionnelles. Petit entrera dans la vie des hommes, vivant chaque jours aux côtés de son cornac dans les montagnes de Sayabouli.

Une bonne nouvelle, donc, qui nous remonte un peu le moral après le braconnage d'un éléphant à 2h au Nord ce 10 aout dernier.

Saisongkham, un bel éléphant male de 15 ans a été tué d'une rafale de AK-47 dans la tempe et est mort sur le coup. Entendant le coup de feu à minuit, les cornacs sont arrivés en courant dans la foret et se sont alors fait tirer dessus par un des braconniers ! Heureusement aucun d'entre eux n'a été blessé. Ils ont alors répliqué avec leur fusil de chasse et on abattu le braconnier. Mais ses complices ont pu fuire dans la montagne, et courent toujours. Ils n'auront pas eu le temps de prendre ni les défenses ni le bout de la trompe. Seulement le bout de la queue.


La technique de braconnage ressemble vraiment à celle que l'on a pu observer lors d'un précédent épisode en mars dernier. Il y a donc un braconnage organisé au Laos, qui menace gravement la population.

Espérons donc que la mort de Saisongkham (ci-dessous au milieu, photographié 15 jours avant sa mort sur la route de Luang Prabang) aidera à faire prendre conscience le public et le gouvernement Laotien de la condition des éléphants et des autres espèces menacées d'extinction au Laos.

Papillonnage à la mousson

Les premières pluies sont l'occasion pour les papillons de se métamorphoser !

Toute sortie en foret devient donc une traversée dans un tourbillon d'ailes. Chaque papillon se pose sur un objet qui a la même couleur que lui-même, histoire de se reposer incognito. Tu parles !


Zeltus etolus (Lycaenidae)

Vindula erota (Nymphalidae) - Male

Vindula erota (Nymphalidae)- Male

Graphium doson au premier plan et Graphium antiphates en arrière (Papilionidae)

Pleins de photos de papillons de Thailande sur www.thaibugs.com

Hé... bateau !

Quelques images du Mékong cet été.

Les nombreux voyages à Sayabouri sont toujours rythmés par les passages du Ferry sur le Mékong. On peut traverser à Paklai, dans le sud de la province, ou à Thadeua qui est à seulement 45min de Saya.

Si on arrive trop tard et que l'équipage est déjà parti souper, il faut dormir dans une auberge et profiter du coucher de soleil sur le Mékong.

À Thadeua, la clinique mobile prend son mal en patience, en frimant avec son gros pare-buffle.

On paye un prix fixe par voiture pour traverser, normal. Mais depuis quelques mois, il faut ajouter un "Khra Tha" : le "tarif pour attendre", de 5,000 Kips. Je n'ai toujours pas vraiment compris pourquoi il fallait payer pour attendre le ferry (déjà qu'on n'est pas super content), ni pourquoi il faut aussi payer lorsqu'on arrive pile quand le ferry va partir (et donc, que l'on n'attend pas !). Mais c'est toujours dans la bonne humeur et l'odeur des plats préparés sur le bateau.

Le ferry est tout simplement une barge poussée par un petit bateau. La durée du trajet pour aller à Saya est difficile à estimer, puisque l'on ne sait jamais si le ferry sera à quai. Et s'il est en face et qu'il n'a pas assez de voiture, on a vraiment le temps de faire un petit somme, quelques bananes plantain dans le ventre.

À Paklai, les pirogues s'endorment sur le Mékong. Les villageois ont des jardins de l'autre coté du fleuve, et traversent avec des pirogues toutes pareilles... parce qu'il y a un gars qui est le spécialiste et qui les fabriques toutes sur commande !

En juin, les bateaux-lents, qui font la liaison Paklai-Vientiane, attendent que les eaux soient plus hautes pour commencer leurs voyages. Le trajet dure 1 journée, et c'est une très bonne occasion de perdre un peu d'argent aux jeux de cartes organisés par les habitués.

Chacun sa Toile

Une belle femelle araignée, attendant sa proie dans le Sanctuaire du lac de Namthien (province de Sayaburi).

La tête dans mon GPS, je me suis pris le bout de sa toile d'environ 1m de diamètre. Mon ami Thongsavath, m'a pris le bras est m'a expliqué un peu stressé que sa morsure est... douloureuse. Il venait de me soigner une belle piqure de guepe, alors j'ai bien écouté.

Nephila pilipes appartient à la famille des "tisseuses de toiles de soie dorée", ou alors, un peu moins sexy, "araignée géante de la jungle". Thongsavath avait raison, le venin de ces araignées est neurotoxique, du type de celui de la Veuve Noire. Ce sont en fait de redoutables prédatrices capables de tisser une toile si solide qu'elles peuvent attrapper des passereaux ! Qui c'est qui veut venir se ballader avec moi dans le Sanctuaire, on cherche des volontaires ?

En passant, le male mesure à peine 5mm, et se fait manger tout cru après la fécondation par la femelle cannibale qui mesure facilement 4 fois sa taille. Le petit rusé attend parfois qu'un insecte se prenne dans la toile pour honorer la femelle pendant qu'elle casse la croute...

Une vue sur le lac de Namthien, sur un pente plantée de riz (Khao Hay).

En pirogue sur le lac.

Rêves de pus

Un reportage sur les soins vétérinaires et l'action d'ElefantAsia au Laos.

Pour jeter un coup d'oeil à l'émission Faut pas Rever:

*** Cliquez ici ***

Je n'ai pas pu regarder ce documentaire (inaccessible du laos), mais je me souviens d'avoir été un peu décu des questions de la journaliste. Elle attendais des réponses plutot que d'essayer de nous laisser le temps d'expliquer... Étrange facon de creuser un sujet aussi complexe que la sauvegarde des fanfans.

Bon en plus on s'était levé à 5h du mat après 14h de bus donc on avais vraiment pas l'air frais je crois !!! Je crois qu'il y a une ouverture d'abcès bien purulent, chacun son métier !

Reportage sur le Festival des Élephants

Un reportage de l'émission sept-a-huit, TF1

http://www.wat.tv/video/pays-elephants-2cv3f_2flv7_.html