samedi 17 octobre 2009

Quand le Mékong dévale...

Petite escapade dans le Sud du Laos (Province de Champassak), à l'occasion d'un congrès du Ministère de la Santé.

C'est la fin du Carême Bouddhiste, qui a duré plusieurs mois. Les moines peuvent maintenant reprendre leurs voyages d'un temple à l'autre. C'est l'occasion de célébrations dans tout le Laos : Boun Ok Pansa. Alors que les parents sont au temple avec les moines, les enfants allument des petites lanternes sur des bateaux fabriqués dans des feuilles de bananier, ornés de fleurs. Ce sont les "Bateau-lanternes", Heua-Fay en Lao. À la nuit tombée, ce sont des miriades de petites étoiles qui bordent le Mékong, en allant se perdre vers la frontière Cambodgienne (et les chutes du Mékong - voir plus bas - !)



Proche de la frontière avec le Cambodge, le Mékong degringole ses plus hautes chûtes (environ 15m). En cette période de fin de saison des pluies, il passe à travers les arbres, qui résistent tant bien que mal, les racines solidement cramponnées dans les îles, qui apparaitront dans quelques mois. Ce sont les chûtes de Tam Khon Phapheng






Le long du Mékong se trouve le Temple de Vat Phou (littéralement "Temple de la Montagne"), inscrit au patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. Le site et la chaîne de montagnes qui le domine ont été sacrés depuis au moins 2 millénaires par les populations de la région, quelque soit leurs croyances religieuses.
Ce temple a été construit progressivement, à partir du Ve siècle, lors de l'empire Khmer. Ce temple est donc d'influence Hindouiste, mais a ensuite été modifié par la religion Bouddhiste. On retrouve encore de nombreuses statues à l'effigie des dieux Hindous, comme lingua (phalus), Shiva, Naga (serpent), Nandin (Buffle, monture de Shiva), etc.
Les archéologues ont retrouvé les reste d'une route qui reliait le temple au site d'Angkhor au Cambodge.










Au Pays du Sourire, les chapeaux roses fluos sont rois




Sans oublier le congrès du Ministère de la Santé à Paksé, la capitale de la Province de Champassak :




Le Pr Yves Buisson, directeur de l'IFMT (Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale) avec ses étudiants. Nous avons présenté un poster sur le diagnostic microscopique et les résistance aux traitement pour la tuberculose, avec une des étudiantes : Chaysavanh (en bleu au centre).

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